Le masque

Oscar Wilde écrivait : « Un masque raconte beaucoup plus qu'un visage et l'homme est peu lui-même lorsqu'il parle à la première personne : donnez lui un masque et il dira la vérité. » Dans un grand nombre de cultures primitives, le masque fait partie d’un rituel et est souvent sacré.

À travers les transformations qu'il permet, il expose beaucoup plus qu'il ne dissimule : en cachant son visage aux autres, le porteur d’un masque s’autorise à jouer un rôle différent de sa propre personnalité, un avantage notamment recherché à l'occasion des bals masqués et des carnavals, dont le plus représentatif est évidemment celui de Venise.

On se cache derrière un masque pour vivre une autre vie l’espace de quelques heures, devenir mystérieux et impénétrable afin de se permettre toutes les folies. On peut également cacher en partie ses yeux, qui sont « le miroir de l’âme » et pourraient ainsi nous trahir.

Mais tout en dissimulant, le masque se donne aussi à voir, attire inexorablement l’attention, en étant soit d’une inexpressivité dérangeante, soit extraordinairement évocateur.

 

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